Consolament Cathare et Templier et Le rituel ésotérique chrétien

                                                            
le Consolament

C'est après avoir lu les règles secrètes des Templiers notamment les articles VII , VIII , IX d'après Roncelin de Fos (dont le lien sera accessible à la fin de l'article) qu'il apparût évident l'existence d'une initiation commune entre ces deux courants spirituels , pouvant constituer les deux faces d'un christianisme originel , et que je qualifierai de Johannique platonicien (avec des influences orientales manifestes : manichéennes-zoroastriennes-ismaéliennes ).

Ce lien donc , tient à l'initiation inconnue et rejetée de l'institution catholique romaine : l'imposition des mains ou Consolament ou la symbolique initiatique par la réception de l' Esprit de Sainteté .

Comme le souligne savamment l'auteur du blog

http://spfc441.blogspot.fr/2008/12/le-catharisme.html :

" Le Cathare confirmé, lui, ne procédait pas ainsi. Il ne lui serait jamais venu à l’esprit de rechercher une vérité spirituelle, en premier lieu dans des livres ou par des "raisonnements", si subtils fussent-ils, mais directement à sa source, c’est-à-dire dans le monde spirituel lui-même, dans la réalité suprasensible elle-même et ce, par le moyen de ce qu’on appelait, en ce temps-là, chez eux, le "Consolament", autrement dit la révélation clairvoyante directe des faits recherchés, par purification morale et imposition des mains en vue de l’éveil intérieur. En fait, ce que toute l’Antiquité païenne désigna toujours sous le nom d’"Initiation", ni plus ni moins. Vous avez là, en raccourci l’essentiel de ce qui différenciait l’Eglise romaine, temporelle, exotérique, de l’Eglise spirituelle, ésotérique, des Cathares. Celle-ci platonicienne, et celle-là aristotélicienne, tirant sa référence de St Augustin, ancien auditeur manichéen dépité de n’avoir jamais été jugé digne d’être initié."

Or, depuis leur exhumation assez tardive, ces règles secrètes n'ont jamais cessé d'être attaquées par de nombreux historiens....rattachés à Rome ????
Jean-Luc Aubarbier , l'auteur du livre : " les sites Templiers du Sud-Ouest " (Editions Sud-Ouest) nous dit ceci :" Le premier fait marquant concernant les Templiers du Sud-Ouest est la forte présence de personnages importants.Le grand maître Armand de Périgord fut un excellent diplomate qui récupéra Jérusalem sans combattre en s'alliant avec l'empereur excommunié Frédéric II. Son successeur, Guillaume de Sonnac,charentais ou lotois, fut commandeur sur le Larzac tout comme Arnaud de Torroge et Gilbert Hérail."




Le très sulfureux Roncelin de Fos , auteur d'une règle secrète du temple , a marqué de sa présence Périgord , Quercy et Rouergue (...)."" Le deuxième fait marquant l'histoire des Templiers du Sud-Ouest est leur cohabitation pacifique avec les Cathares.(...) Au Mas-Déu, près de Perpignan, et à Campagne, les moines-chevaliers donnèrent asile à des Cathares traqués par l'Inquisition." (page 4 et 5 )

Il existe un site sérieux sur la question templière historique qui lève tout doute sur l'authenticité de ces écrits datant de 1240:

http://www.lesfilsdelavallee.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=13&Itemid=12&f042f32908431fa90d25e42d87ff6ec2=b37b3779db2686383f6fa4bec62f74f7
                
Bien que chevaliers chrétiens, les Templiers avaient développé, en Orient, un état d' esprit bien différent de celui de la chrétienté occidentale, partageant des lieux de culte avec les musulmans, et prenant, à l' occasion, la défense de ceux-ci contre des pèlerins occidentaux. l' un des témoignages les plus fameux à ce sujet est celui de l' émir de Shaizar, Ousama ibn Munqidh ( mort en 1188 ), qui se définissait lui-même comme ami des Templiers.(...)
Sur le sol européen, la même tolérance, le même type de relation avec l' hérétique commandent les rapports entre Templiers et cathares.Outre le fait de na pas combattre les cathares ( ce qu' aurait dû leur imposer leur soumission au pape ), les Templiers eurent avec eux des échanges de nature économique. Dans un bâtiment de la commanderie Templière de Douzens , près de Carcassonne, fut découverte une cassette remplie de reconnaissances de dettes à l' égard des cathares ( cf. Duvernoy, Jean ). C' est toutefois en Catalogne et en particulier au Mas Deu dont des pièces d' archives ont gardé la trace. Actes de donation et d' affiliation prouvent que des liens concrets existèrent entre Templiers et familles hérétiques. De nombreux membres de ces familles, gagnés eux-mêmes à l' hérésie cathare, sont des bienfaiteurs du Mas Déu.

Ainsi, de Pons de Vernet, qui se retira au Mas Déu où il mourut en 1223. Les dominicains Pierre de Cadireta et Bernard de Bac mèneront à son encontre un procès pour catharisme. A la suite de celui-ci, il est jugé et condamné post-mortem par l' Eglise. Ses restes seront déterrés, et ses restes brûlés en 1263. Arnaud de Mudagons, autre cathare proche des Templiers du Mas Déu, connaîtra le même sort.




Retiré au Mas Déu en 1242, Pierre de Fenouillet dont on trouve trace à Montségur en 1226, meurt en ses murs très rapidement après.Et l' inquisiteur Pons du Pouget l' accuse d' avoir fréquenté les cathares et signale que, peu avant sa mort, Pierre de fenouillet épousa complètement la foi cathare
(cf. Robert Vinas ). Aujourd'hui sur un domaine privé, le Mas Déu servit de dépôt de munitions réquisitionné par les nazis au siècle dernier. Plus au sud, l' église Saint Marti de Puig Reig conserve des fresques datant de l' occupation templière du site. Une occupation consécutive au don de l' édifice que réalise le troubadour Guillaume de Bergadan en direction de l' ordre du Temple.

Consulter notamment l' ouvrage de Christian Doumergue " l' ombre des Templiers "
https://fr.wikipedia.org/wiki/Commanderie_du_Mas_Deu 

liste des commandeurs du Mas Déu :

Templiers

  • Arnaud de Sant Cebrià (1149)
  • Gausbert de Serra (1195-1197)
  • Guillem Amell (1200)
  • Père Malon (1237)
  • Jean de Pelencà (1245)
  • Guillem Tort (1252)
  • Guillem de Londres (1255)
  • Guillem de Montgrí (1260-1264)
  • Ramon de Bac (1278)
  • Guillem de Benages (1287)
  • Guillem d'Abellars (1295 i 1297)
  • Jaume Ollers (1296)
  • Ramon Saguàrdia (1304 - 1307)

Hospitaliers

  • Père Arnaud de Paretstortes (1343-1346)
  • Arnaud Guitard (1364-1372)
  • Francesc Xammar (1385-1397)
  • Roderic de Luna (1414)
  • Joan Desgarrigues (1419-1424)
  • Berenguer de Fontcoberta (1436-1439)
  • Jean de Cardona (1451-1477)
  • Jean d'Argençola (1491)
  • Ramon Maignès (1511)
  • Francesc Ferrer (1540)
  • Miquel d'Homedes (1553-1562)
  • Francesc de Remolins (1574-1576)
  • Miquel d'Alentorn (1593)
  • Felip de Sabater (1640)
  • Nicolau Cotoner (1711)
  • Jordi Serra (1792) 
 

Le "Notre-Père des bonshommes " 

Notre Père,
Que ton Esprit Saint vienne sur nous, et
Qu’il nous purifie
.
Que ta volonté soit faite en lieu et place de la nôtre.
Que nous recevions notre pain spirituel de ce jour.
Que nos offenses soient pardonnées et effacées à jamais,
en cela même que nous le faisons les uns pour les autres.
Que nous ne succombions pas dans l’épreuve, et surtout
Que nous soyons délivrés du Mauvais
.
Amen.



Les Templiers enfin réhabilités par le Vatican ?


Parchemin de Chinon

Absolution du Pape Clément V aux chefs de l’Ordre des Templiers

Chinon, diocèse de Tours, 17 - 20 août 1308

 
 

 
Il s’agit d’un exemplaire original, constitué d’une seule feuille de grandes dimensions (700x580 mm), qui était à l’origine accompagnée des trois sceaux des trois légats apostoliques qui formaient la commission spéciale apostolique ad inquirendum nommée par Clément V: Bérenger Frédol cardinal prêtre titulaire de l'Eglise des s. Nereo et Achille, et neveu du pape, Etienne de Susy, cardinal prêtre de S. Ciriaco in Thermis, Landolfo Brancacci, cardinal diacre de S. Angelo. Le document est dans un assez bon état de conservation, malgré la présence de nombreuses taches violacées très visibles du fait d'attaques bactériologiques. L’original était accompagné d’une copie actuellement conservée aux Archives Secrètes Vaticanes sous la dénomination Archivum Arcis, Armarium D 218.

Le document contient l’absolution accordée par Clément V au dernier grand maître des templiers, le frère Jacques de Molay, ainsi qu’aux autre chefs de l’ordre après qu’ils aient fait acte de repentance et demandé le pardon de l’Eglise; après l’abjuration formelle, obligatoire même pour ceux qui étaient seulement soupçonnés d’activités hérétiques, les membres de l’Etat Major des Templiers sont réintégrés dans la communauté catholique, et de nouveau autorisés à recevoir les sacrements. Le document appartient à la première phase du procès contre les Templiers, quand Clément V était encore convaincu de pouvoir garantir la survie de l’ordre religieux-militaire, et répond à la nécessité apostolique de lever pour les moines-guerriers l’infamie de l’ex-communication à laquelle ils s’étaient tout d’abord eux-mêmes condamnés, maintenant qu’ils admettaient avoir renié Jésus-Christ sous la torture de l’Inquisiteur français. Comme d’autres sources de la même époque le confirment, le pape soutient que des comportements condamnables s’étaient bien introduits parmi les Templiers, et prévoit une réforme radicale de l’ordre, pour le fondre ensuite dans l’autre ordre religio-militaire, celui des Hospitaliers. L’acte de Chinon, vu comme nécessaire à la réforme, est pourtant resté lettre morte. La monarchie française réagit en déclenchant un véritable mécanisme de chantage, au terme duquel Clément V finit pas céder, au moment du concile de Vienne (1312) : ne pouvant plus s’opposer à la volonté de Philippe IV Le Bel, roi de France, qui imposait l’élimination des Templiers, le pape, après avoir entendu les péres conciliaires, décida de supprimer l’Ordre «con norma irreformabile e perpetua» (bulle Vox in excelso, 22 mars 1312). Clément V spécifia toutefois qu’une telle décision ne pouvait pas constituer un acte de condamnation pour hérésie, à laquelle le concile n’aurait pu parvenir en se basant sur les différentes enquêtes des années précédentes. En effet, pour émettre une sentence définitive, il aurait été nécessaire d’organiser un procès, prévoyant aussi la défense des thèses de l’Ordre. Or, selon le pape, le scandale suscité par les accusations infamantes contre les Templiers (hérésie, idolâtrie, homosexualité et pratiques obscènes) aurait dissuadé n’importe qui d’endosser l’habit des Templiers ; et, d’autre part, un renvoi de la décision aurait entraîné la dilapidation des richesses considérables offertes par les chrétiens à l’Ordre chargé de défendre la Terre Sainte en y combattant les ennemis de la foi. L’examen attentif de ces différents dangers, ajouté aux pressions françaises, décidèrent le pape à supprimer l’Ordre des Cavaliers du Temple, de même qu’il était advenu par le passé, et pour des raisons moindres, à des ordres religieux plus considérables encore.

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